Vivre à Bali est le rêve de beaucoup, oui, mais où exactement ? Entre Seminyak et Canggu, il y a déjà un monde aujourd’hui, alors entre Bukit et Ubud, qu’est-ce qui fait la différence ? Dans ce premier volet consacré à Ubud, la petite capitale culturelle de l’île, le fief incontournable de l’identité balinaise, nous avons rencontré des gens qui ne jurent que par elle. Pourquoi ? Ils nous expliquent…
Des rendez-vous doux mais aussi intellectuellement riches Thierry Vincent est à la tête du restaurant-librairie RendezVousDoux à Ubud depuis une dizaine d’années. Unique en son genre, cet établissement est une référence dans la sphère francophone d’Indonésie, aussi bien auprès des voyageurs que des résidents, sans doute grâce à l’affabilité légendaire de cet ancien imprimeur-éditeur parisien. C’est donc ici et nulle part ailleurs que Thierry Vincent a envisagé de refaire sa vie. En effet, remarié à Ade, une Javanaise qui exerce ses talents en cuisine, il est aussi le papa d’une petite Aiko et mène une existence tranquille mais riche au coeur de la capitale culturelle de Bali. Explications : « C’est un endroit extraordinaire qui cumule deux avantages. Tout d’abord la culture balinaise qui, comme on le sait, est favorable à l’esthétique, ce fameux clair-obscur dépeint par l’Allemand Walter Spies par exemple, et puis la nature, que je mettrais peut-être en premier, car elle est extraordinaire. En fait, les deux sont bien évidemment liées. » N’étant ni rentier, ni retraité, Thierry Vincent a aussi choisi Ubud parce que c’était un endroit de passage pour son projet de restaurant avec des livres. « Et puis, il y a une vraie communauté au niveau social. On y croise des gens comme Michel Picard, Jean Couteau, Anello Capuano, Gill Marais, Jason Manet, malheureusement décédé, ou encore Victor Mason, le fondateur des Hash House Harriers de Bali. C’est un foyer intellectuel riche », précise-t-il. Pour ce couple mixte qui vit dans une maison très locale, Ubud est vraiment l’endroit idéal. « Ade peut vivre ici son indonésianité et moi mon occidentalité. Nous vivons en quelque sorte dans des mondes parallèles et notre fille a les deux », conclut-il tout sourire.